LES CARRIÈRES ET FOURS À CHAUX
Le sous-sol du bourg de Ferrières sur Sichon est essentiellement constitué de pierre à chaux. Son exploitation en carrière remonte à plusieurs siècles.
Dans la dernière partie du XXème siècle, le roc était perforé au marteau-piqueur pour placer des explosifs qui désolidarisaient des blocs de pierre. Cassés à l’aide d’outils (masses), ils se fragmentaient en pierres qui étaient chargées dans des wagonnets hissés jusqu’au concasseur par la force animale ou humaine puis mécanique, pour être à nouveau réduites.
Les cailloux obtenus étaient ensuite transportés par brouettes jusqu’au four de 5 à 6 mètres de haut que l’on chargeait par le sommet, alternativement de couches de pierres et de houille.
Une fois rempli, le four était allumé. La cuisson durait 2 ou 3 jours selon que l’on brûlait du coke ou du charbon.
Par la gueule du four, on extrayait ensuite, la chaux vive qui était livrée aux clients des départements de l’Allier, de la Loire et du Puy-de-Dôme par des charrettes, camionnettes ou camions. Elle était utilisée comme matériau de construction par exemple avec le «gore» du pays dans les châteaux forts locaux de Montgilbert et du Rocher Saint-Vincent ou comme fertilisant des terres (champs et jardins).
Dans les dernières années d’exploitation, la chaux qui sortait du four était broyée, moulée sur place pour faciliter son transport et son utilisation.
Huit fours ont fonctionné au sein du bourg, de l’entre deux guerres à la dernière décade du XXème siècle.